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Ma vie romanesque

samedi 28 décembre 2013

Un départ


Qu'est-ce que c'est ?

C'est le début d'un nouveau roman, que j'ai commencé ces jours-ci. je n'en parlerai pas ici (ni ailleurs, ce sont les romans dont on parle le plus que l'on écrit le moins), mais comme je ne me souviens jamais (à quelques exceptions près) du moment où j'ai commencé un roman, j'avais envie de poser comme une petite pierre blanche dans le calendrier.Aujourd'hui, jour 1 d'un nouveau roman.
Qui sait, peut-être est-ce un de ceux que je ne terminerai jamais ? j'ai plusieurs débuts dans mes archives, qui attendent.
Celui-ci n'a pas de titre encore mais toute l'histoire est déjà écrite, quelque part. Ne me reste qu'à dérouler les mots. Qui sait, dans deux, trois, quatre ans, pourrez-vous le lire ! 

En attendant, excellentes fêtes de fin d'année à tous, merci à vous, mes lecteurs, du Var ou d'ailleurs, de m'avoir accompagnée toute cette année sur ce blog, par vos courriers, courriels et même visites. Sachez que j'y suis sensible. 

Meilleurs voeux à tous !


vendredi 13 décembre 2013

Suite

Il y a quelque temps, j'ai écrit ce texte à propos d'un concert de Noël de l'école de musique.
Il faut croire que six ans sont passés depuis ce fameux soir. Mes grands jouent toujours clarinette, hautbois et trombone. Et le bébé qui tétait ce soir-là, me direz-vous, qu'est devenu ce bébé, six ans plus tard ? Eh bien... comment dire...  ce bébé monte sur scène aujourd'hui, ce soir, pour son premier concert de Noël, avec sa flûte traversière rutilante, tenue "de musicien" en noir et blanc et les copines de son cours pour l'accompagner.
Et devinez qui va perdre la voix dans le public ?

lundi 2 décembre 2013

Extrait de "La fille de Baruch"


Il y avait une ouverture, au fond de la pièce, fermée par une vieille porte de bel ouvrage. Elle y introduisit la grande clef rouillée. La serrure claqua, la porte s'ouvrit. Une fine poussière tomba sur les premières marches d’un escalier qui semblait descendre jusqu’en Enfer.
- C’est une cave ? demanda Barthélémy, dévoré de curiosité.
- Presque, presque !
Il emboîta le pas à la vieille femme. L’humidité était palpable sur les murs, dans l’air. Les odeurs organiques de l'appartement cédaient devant celles de l'eau, de la pierre, de la poussière, teintées d'un soupçon de salpêtre. L'escalier en vis descendait sans fin, dans un air de plus en plus froid. Seul le léger raclement de leurs chaussures de peau sur la pierre taillée rompait le silence. La flamme de la petite lampe à huile vacilla dans la main de Barthélémy ; un son de ruissellement leur parvint. Ils posèrent le pied sur un sol dallé.
C'était une petite grotte aménagée, ou une cave creusée. A la lumière fugitive et dansante, Barthélémy chercha d'où provenait le bruit. Ses yeux s'habituèrent, et son cœur se serra d'émotion. Un petit bassin carré empli d'eau pure ridée de cercles concentriques était à ses pieds ; l'eau s'y déversait, goutte à goutte, par un tuyau de cuivre verdi provenant d'une petite vasque de pierre, située dans un angle. A l'autre extrémité, une petite rigole conduisait l'eau débordant vers une arche basse dans le mur. Des marques plus anciennes d'humidité montraient que la source avait dû couler plus fort autrefois. Des marches plongeaient vers le fond du bassin, que la lueur orange de la flammèche ne parvenait pas à éclairer. Et c'était tout : pas d'inscription en caractères étranges, pas d'or ou d'images sacrées. Juste le son ténu de l'eau s'écoulant dans le bassin, le froid, la quiétude.
- Alors ? Chuchota la vieille femme.
- C’est un bel endroit. A quoi sert-il ?
- Pour moi, à rien. Mais « eux », à ce qu’ils m’ont dit, s’en servent pour se baigner.
- Se baigner ? Dans une cave ?
- Je ne les ai pas crus, évidemment. J’aimerais savoir ce qu’ils cherchent, bien sûr, et Sœur Anna m’a aidée, mais après tout ce temps, s’ils avaient caché quelque chose ici, vous ne croyez pas que j’aurais fini par le trouver ?
- Si, sans doute. Ce bassin a l'air profond. L'avez-vous sondé ?
- Mon fils l'a fait pour moi, mais il n'a rien trouvé qu'un système de bonde qui permet de le vider. Et un tout petit peu d'argile déposée au fond. Qui croirait que l'eau pût être aussi pure ?
- C'est extraordinaire.

mercredi 27 novembre 2013

Parution

J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de la dernière moûture des Cahiers du LARHRA, un numéro spécial dirigé par Monica Martinat et Pascale Mounier qui a pour titre : Le récit entre fiction et réalité.
De quoi s'agit-il ? De la publication d'un séminaire, mené entre 2010 et 2012 par deux chercheuses à l'université de Lyon II (Larhra : Laboratoire de Recherche Historique Rhône Alpes) pendant lequel elles ont interrogé les rapports entre la fiction et l'histoire, au travers un certain nombre d'études et de regards.
Leur point de départ ? Une enquête de la BBC montrant qu'une proportion importante de britanniques pensait que Churchill était un personnage de fiction, quand d'autres étaient certains que Sherlock Holmes avait réellement existé. Le résultat est une enquête passionnante sur les frontières entre fiction et histoire, à laquelle je suis contente d'avoir apporté ma petite pierre ("le roman policier historique : la périlleuse cohabitation entre science et suspense").
Soutenez la recherche ! Achetez ce livre !
 http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/Informations/Publications/Couvertures/File_732.png

samedi 23 novembre 2013

Le p'tit nouveau

Voilà, je viens de terminer l'ultimissime (ça se dit, ça ? Heureusement que je suis sur un blog, et pas sur le manuscrit...) réglage et correction du prochain roman.
Il s'appelle "La fille de Baruch".
Un petit résumé ? Barthélémy est tranquillement en train de bêcher son jardin de Marcouls quand un vieux Juif vient lui demander d'enquêter sur la disparition de sa fille... quarante années auparavant, quand tous les Juifs avaient été expulsés du royaume de France.
Délaissant quelque peu ses recherches sur un mystérieux réseau de contrebande, et tandis qu'Ysabellis se bat contre une non moins mystérieuse maladie, Barthélémy se lance sur les traces de l'enfant disparue.

Voilà la couverture :






Et je vous donne rendez-vous le 16 janvier dans votre librairie préférée. 

lundi 21 octobre 2013

Prix 2013 de la ville de St Etienne

Je suis ravie, parce que le prix de la BD Stas de la fête du livre de St Etienne est allé à Alep et Deloupy pour leur beau "Lucia au Havre"

C'est une histoire un peu policière, un peu thriller, autour d'un livre, d'une amitié, d'un amour perdu et d'un autre retrouvé.
Et, au fil des pages, on peut même tomber sur un clin d'oeil.
Exemple...


Félicitations aux auteurs !

jeudi 17 octobre 2013

Quelques images

En attendant de poursuivre mon tour de France, voici quelques images prises par la librairie Soleil Vert qui nous accueillait à Villeneuve-lez-Avignon, en souvenir d'un week-end mémorable.

Rendez-vous dès demain à St Etienne, où je serai de vendredi après-midi jusqu'au dimanche soir, sur le stand de la librairie Quartier Latin. A bientôt !

mardi 1 octobre 2013

Beaucoup de rendez-vous

Y aura-t-il des champignons cette année ? Sais pas... et ça risque de durer. Je risque de voir plus souvent des composteurs plutôt  que des conocybes, des barrières de péage plus souvent que des bolets des pins.
Mais c'est pour la bonne cause ! Je vais me promener dans le pays à votre rencontre, chers lecteurs !
Un petit calendrier ? Samedi et dimanche prochain (les 5 et 6 octobre), je serai au festival du polar de Villeneuve lez Avignon. Je fais une table ronde le dimanche à 14 heures en compagnie de Viviane Moore et Michèle Barrière sur cuisine et roman !
Les 11, 12 et 13 octobre, je serai présente aux Rendez-vous de l'Histoire à Blois.
Les 18, 19 et 20 octobre, je tiendrai vaillamment ma place au stand de la librairie Quartier latin à la fête du livre de St Etienne.
Et enfin, le 17 novembre, je serai pour la journée à Vorey, probablement le plus éprouvant de tous les voyages. (10 minutes de voiture, quand même. Dur.)

Au plaisir de vous y voir, et mes excuses si vous habitez le sud ouest...

mardi 17 septembre 2013

Relecture

Un roman, ce n'est d'abord que quelques idées, des mots, quelques lignes, que vous transformez, modelez, rallongez...
pendant des semaines, des mois, le roman, l'histoire, les personnages n'appartiennent qu'à vous. Vous pouvez, jusqu'à la dernière seconde, changer le nom des personnages principaux, décider que le méchant de la fin ne sera pas méchant finalement, et essayer tous les effets que vous voulez. c'est votre affaire.
Et puis, un jour, le roman est publié. Et là, vous ne pouvez plus en changer une ligne. Bizarrement, après l'avoir porté si longtemps, il ne vous appartient plus du tout, mais continue sa vie dans la tête de tous ceux qui l'ont lu, s'en sont emparés.
Et il y a l'entre-deux. L'accouchement, pourrait-on dire. Cette période infiniment délicate où votre roman, votre texte, qui n'est encore que le vôtre, est soumis à la relecture de deux, trois, quatre personnes qui, toutes, s'empressent (et pour le plus grand bien, évidemment) de traquer les répétitions, les éventuelles fautes, les incohérences. Et aussi les tournures un peu fantaisistes, tout ce qui ne sonne pas assez lisse, tout ce qu'on ne s'attend pas à voir dans "ce"roman en particulier. Et puis une virgule en trop par là, un espace insécable en pas assez par ici, une majuscule nichée dans un coin qui ne devrait pas. Bref, beaucoup de choses.
Et là, bien sûr... bien sûr...
Imaginez le malheureux auteur (les autres, hein, pas moi, tout de même !) s'arracher les cheveux sur sa copie. "Quoi, mais qu'est-ce qu'elle a cette phrase ? Elle allait très bien, cette phrase !" "Mais bon sang, de couper ici, on perd tout le rythme ! Cette virgule était NE-CES-SAIRE !" "Bien sûr que si, une bassine existe au Moyen âge, évidemment ! je sais de quoi je parle tout de même !"
Hum.
Tousse tousse.

Ce qui chatouille le plus l'ego de l'auteur, ce n'est pas d'être critiqué. mais c'est de ne pas être compris. Un soupçon d'ironie dans une phrase : pas compris. Un désir d'insister, ou, au contraire, de temporiser : pas compris. La relecture, c'est le moment où l'on se heurte le plus violemment aux limites du langage. Parce que personne ne peut totalement comprendre, et à chaque phrase, ce que vous avez dit. parce que personne n'est dans votre tête, dans votre coeur, capable de vous suivre à 100% dans chacun de vos détours surtout si, assez malicieusement, vous les multipliez. Bien fait, tiens ! Mais vous avez toujours l'espoir que certains comprendront le petit clin d'oeil, apprécieront, comme vous, cette phrase, avec tous ses sous-entendus, et entendront comme vous les échos que tel mot fait naître. La relecture vous signale que, pour au moins quelques lecteurs, ça ne marche pas. Ou pas tout le temps.
Bref, la relecture, chers amis, c'est une longue patience.
Courage, plus que 311 pages à faire !

jeudi 29 août 2013

Un anniversaire

La collection "Grands détectives" fête ses trente ans cette année, et je suis ravie de pouvoir contribuer à fêter ce prestigieux anniversaire. C'est avec le juge Ti que j'ai rencontré pour la première fois le polar historique, sur des livres qu'étudiante, j'empruntais à la médiathèque de Villeurbanne. 
Pour fêter ça, je fais un grand écart, puisque je serai au Furet du Nord à Lille le 27 septembre, et à la librairie de Paris à St Etienne le 28. Comme dans toute fête d'anniversaire qui se respecte, nous serons plusieurs auteurs. Anne Perry, Odile Bouhier ont déjà dit oui... d'autres noms à venir ?
Je vous y attends avec des bougies, un stylo et de l'impatience !

samedi 24 août 2013

De retour

Pas de note depuis le 16 juillet et nous sommes le 24 août ? Sherlock Holmes en déduirait probablement que je suis partie en vacances. Ciel, c'est exact ! Mais comment fait-il ?
Dois-je considérer cet article comme la note inaugurale de ma rentrée littéraire à moi toute seule ? C'est un peu ridicule, n'est-ce pas ? Donc c'est parfait.
Je voulais vous présenter une nouvelle rubrique, susceptible de s'étoffer dans les mois (années ?) à venir. J'ai nommé, la Foire Aux Questions, FAQ en internet-langue. Au fil de mes rencontres, avec des lecteurs, journalistes, et toutes sortes de gens d'horizons divers, j'ai constaté que certaines questions revenaient fréquemment. J'ai eu donc l'idée (lumineuse !) d'en regrouper certaines sous cette nouvelle rubrique, et, surtout, bien sûr, de tenter d'y répondre.
Vous pouvez, bien sûr, me poser directement d'autres questions par courriel (j'en profite pour écrire ici que je réponds toujours aux courriels, même si ce n'est que par quelques mots. Et si vous n'avez pas eu de réponse, cherchez mieux, dans votre boîte à spams, par exemple...) ou mieux, et si vous n'êtes pas timide, par commentaire : ça évite les doublons.
La Foire aux Questions, c'est ici !

mardi 16 juillet 2013

mercredi 10 juillet 2013

Bayeux, suite

Merci à tous les Bajocasses, Bayeusains (puisque j'ai appris que les deux mots n'étaient pas synonymes, apparemment, le premier ne s'appliquant qu'aux natifs de la ville ), et à tous les participants aux festivités de Bayeux qui sont venus en nombre, avec leurs costumes rutilants, leurs épées et leur envie de faire la fête. Merci surtout aux organisatrices du salon du livre, Sylvette Lemagnen et Michèle Dupont. Un clin d'oeil à tous les auteurs, et mes hommages déférents au sire Soleil qui a daigné nous honorer de sa présence tout au long du week-end.
Et maintenant, qu'est-ce que j'attends ? Rien, au boulot.

jeudi 4 juillet 2013

Bayeux

Ce week-end, je serai aux fêtes médiévales de Bayeux.
Pour plus d'infos :  http://www.mairie-bayeux.fr/index.php?id=fetesmedievales
Et tout spécialement sur le salon du livre médiéval : http://www.mairie-bayeux.fr/index.php?id=salondulivremedieval
Je serai présente tout le week-end, soit sur le salon, soit à la table ronde du samedi après-midi (soit devant la tapisserie : je suis une grande fan de la tapisserie de Bayeux...)
Amis Normands, à bientôt !

dimanche 30 juin 2013

Un bout de texte

Quelques lignes, en l'honneur de la première rencontre entre mon fils et mon filleul...
C'est dans les textes offerts, c'est ici : couleur de peau

mardi 25 juin 2013

Coup de coeur à St Maur

Merci à tous les lecteurs, anciens et nouveaux, qui sont venus me voir à St Maur ce week-end, bravant la pluie et les éléments déchaînés (et si vous ne connaissiez pas encore la définition exacte d'exagération littéraire, en voici un bon exemple).

Les organisateurs avaient demandé à tous les auteurs de définir un de leurs romans "coup de coeur", qui devait être présenté avec leurs propres livres et quelques mots. Hélas, le temps que je tourne dans ma tête chacun des livres lus dans les derniers mois et que je choisisse enfin mon "coup de coeur", il était trop tard pour les commander.
Séquence de rattrapage, donc ! J'avais choisi Nick Hornby, pour son excellent "Juliet, Naked", que j'aurais voulu présenter ainsi :
Les rencontres convenues ne font pas de belles histoires. Mais celle d'une ex-gloire du rock retiré de la chanson et d'une conservatrice de musée quarantenaire, seriously, Nick Hornby ?
Eh bien oui, très sérieusement, une histoire pleine de tendresse, de vitalité, de souffle. J'en suis ressortie rafraîchie !

mardi 11 juin 2013

Des liens ? Oui, mais hypertextes.

Un vieux bougon qui trousse de belles... chroniques, bien sûr, en a écrit une très jolie sur "les Assiégés du Mont Anis". Je vous laisse la lire Ici.
Et si voulez en savoir un peu plus sur St Maur en Poche, vous pouvez également cliquer .
Oui, aujourd'hui, j'ai décidé d'être votre guide sur Internet. 

dimanche 9 juin 2013

Le Ravin de Corbeuf

Cela faisait longtemps que je voulais vous présenter un personnage de mes romans, un des rares qui ne soit pas totalement imaginaire. J'ai nommé : le ravin de Corbeuf. Ah, vous vous attendiez à quelqu'un en chair et en os ? Désolée, ceux-là n'existent que dans ma tête.
Voici le ravin par les mots :

"Le ruisseau de Corbeuf coulait, vert et laiteux. Un sentier le suivait sur une petite distance, et disparaissait. Le sol portait des marques de sabots.
Si Barthélémy avait eu l’âme poétique, il aurait admiré la grandeur du lieu, la beauté des couches superposées d’argile, dans différents tons de vert bleuté et d’ocre. En l’état actuel, il voyait simplement que chaque repli du terrain pouvait masquer un ou des ennemis, que, du haut des pentes escarpées, plusieurs brigands pouvaient le tenir en joue de leur arbalète, et le transpercer sans coup férir."
" Il étudia le vallon comme il ne l’avait encore jamais fait. Il ne voyait plus dans le paysage les lieux à défricher, le versant le mieux exposé ou le plus arrosé. Mais il voyait les pentes sur lesquelles on peut se réfugier, les bosquets où l’on peut se cacher, les points d’où il était possible de tirer un carreau ou deux, les accès cachés ou exposés. Et tout cela lui semblait extrêmement complexe. Un visage casqué pointa du sommet du vallon. « Ils nous observent. »
Qu’attendent-ils pour attaquer ?"
"La Chasse Sauvage", références ci-contre.

Et voici le ravin en images, merci à Gérard Cavaillès pour ses superbes photos :
(Vous pouvez cliquer pour les agrandir)

 




Et s'il vous prend la fantaisie de venir visiter le ravin, vous êtes les bienvenus, sur la commune de Rosières, en Haute-Loire. Un chemin en fait le tour : respectez les lieux, ils sont fragiles, et ne se prêtent pas réellement à des reconstitutions de batailles !

mercredi 5 juin 2013

Français ou anglais ?

La récente loi permettant de donner des cours en anglais à l'université agite beaucoup le landerneau. Normal : il s'agit de la langue française, quand même !
Au cours de mes lectures, je suis tombée sur cette réflexion de l'honorable académicien Jean-marie Rouart, opposé à cette loi, et qui s'exprimait ainsi :

Le vrai problème, c'est une université sinistrée, un collège dans lequel on n'apprend plus les rudiments de la langue. L'inculture littéraire et historique est générale. Il y a un mois, je suis intervenu dans une classe de 3ème. J'ai demandé : "Connaissez-vous Flaubert ?" "Non" "Chateaubriand ?" "Non", "Corneille ?" "Oui, c'est un chanteur !"

Diable. La patrie est au moins en danger. Non pas parce que les enfants de 14 ans ne lisent pas Corneille ou Chateaubriand (non, vous n'êtes pas sérieux,  M. Rouard ? Corneille à 14 ans ?), mais parce que les honorables académiciens montrent un si gigantesque mépris vis à vis des... jeunes locuteurs de langue française.
Comme maman, entre autres, de deux collégiens, je me sens quand même un peu vexée, là. Ils ne lisent pas Chateaubriand. Moi non plus. Mais ils lisent, ils lisent... Marie-Aude Murail. Eric Lhomme. Pierre Bottero. Et même des auteurs étrangers excellemment traduits (ou pas), comme Philip Pullman, Jonathan Stroud, pour ne pas parler de J.K. Rowling. L'inconvénient majeur de ces auteurs étant qu'ils sont tous vivants, et qu'ils écrivent tous merveilleusement bien à destination, précisément des jeunes de 14 ans (et aux alentours). Vous auriez dû les interroger sur leurs lectures, M. Rouart. Qui sait, vous auriez pu découvrir quelques bons bouquins à savourer le soir auprès d'un feu de cheminée. La littérature, que je sache, l'amour de la langue ne se sont pas arrêtés au seuil de notre siècle.

Et pour ce qui est de l'anglais... allez donc faire un tour sur la page des franglais, histoire de voir un peu comment les jeunes se débrouillent avec plusieurs langues différentes, et donnez-m'en des nouvelles !

jeudi 23 mai 2013

Encore des rencontres

Pour ceux qui seraient dans les parages de l'Emblavez, demain soir (vendredi, donc), je participe à un "apéro littéraire" à la bibliothèque de Vorey sur Arzon. C'est à 18H30, et ce devrait être sympathique.
Samedi matin, je dédicace à la librairie Alpha Bureau, à Monistrol sur Loire, et le 15 juin (toujours un samedi), je serai sur les lieux du crime, Le Puy en Velay, librairie Siloé Jeanna d'Arc.
Est-ce à dire que je ne sors jamais de la Haute-Loire ? Que nenni. Je serai aussi à St Maur les 22 et 23 juin (festival St Maur en poche), et à Bayeux le premier week-end de juillet.

Et je profite de ce post pour saluer tous ceux qui me lisent de l'étranger, avec une mention particulière aux Indiens, aux Américains du nord, aux Norvégiens, aux Algériens, aux Italiens, aux Moldaves, aux Russes et aux Belges qui ont été particulièrement nombreux, cette semaine, à lire ce blog. Merci à vous !

jeudi 16 mai 2013

Alea jacta est

16 mai, comme promis. "Les Assiégés" est à vous à présent, chers lecteurs. Faites-en bon usage...

mercredi 15 mai 2013

Mise en bouche

Les Assiégés du Mont Anis sort demain. Je vous en avais déjà mis un extrait (ici), en voici un second, juste pour le plaisir...

"Les outils rangés, Barthélémy resta seul, la tête fatiguée, les muscles douloureux. Ses pas prirent la direction du quartier des peaussiers, bien qu'il eut préféré trouver un banc et un pichet profond. Boire et oublier. Laisser les menaces se dissoudre dans les vapeurs de la fatigue et du vin.
Il passa la main sous son chaperon, donnant un peu d'air à ses cheveux trempés de sueur, rattacha sa ceinture et secoua la poussière de sa cotte. Il ne devait pas abandonner. Le lendemain serait un dimanche. Il profiterait du jour chômé pour en apprendre un peu plus. Et chasser ce sentiment déplaisant d'être un gibier attendant le chasseur en tremblant.
Le gantier travaillait devant son ouvroir, auprès d'un petit feu qui l'éclairait en cette fin de journée. De la rue, n'importe qui pouvait se faire une idée de sa dextérité avant de lui confier un travail. Et pour cette raison, il n'en manquait pas. C'était un petit homme d’une cinquantaine d’années, un petit nez fin et des oreilles bourgeonnantes dépassant de son bonnet. Des années à rester penché sur l'ouvrage l’avaient rendu un peu voûté, et il ne se relevait jamais sans un gémissement et une grimace.
A l’arrivée de Barthélémy, il gémit et grimaça donc, puis lui sourit, et l’accueillit de paroles aimables :
- Salut, maçon. Prends un tabouret, je termine ça et je suis à toi.
Barthélémy n’était pas pressé. Cela sentait bon dans le petit ouvroir passablement encombré. De belles peaux tannées de chevreau attendaient les doigts délicats qui les porteraient, des peaux de vieille vache, un peu trouées, étaient destinées aux gants de travail. Plusieurs aiguilles et alênes étaient disposées sur une table, à portée de main, et sous la table, une caisse renfermait tous les petits bouts qu’il ne jetait pas. Les soirs de patience, il découpait des losanges de différentes couleurs et de même épaisseur, et les assemblait pour confectionner des aumônières, des sacoches, des ceintures et autres babioles.
Barthélémy le regarda, fasciné. Sa main allait et venait avec une rapidité extraordinaire, maniant l’alêne aiguë avec précision.
- Tu ne te piques jamais ? finit-il par dire. L’autre rit, et montra son pouce gauche : d’innombrables cicatrices s’y voyaient, coups malheureux, qui avaient traversé la peau durcie.
- Je ne dis pas que ça m’amuse, mais ce sont les risques du métier. Et par les temps qui courent, ça paraît dérisoire.
Barthélémy saisit l'invite :
- Le Ciel nous préserve de pire que quelques coups d’épingle dans le doigt ! 
- Ils ne s’en prendront pas au Puy. La ville est puissante.
- Je l’espère. Y a-t-il des nouvelles ?"

vendredi 10 mai 2013

Soirée lecture-dédicace

Rendez-vous vendredi prochain à la Maison Vieille, pour ma toute première signature des "assiégés du Mont Anis".
... ce sera chez Bruno et Tatiana, dans leur épicerie/café/librairie (dans l'ordre que vous voulez) de Roiron, à 20H30 sur les hauteurs au dessus de Rosières. Il faut la mériter, cette Maison Vieille, faire plusieurs kilomètres de virages sur une route à sens unique, mais cela en vaut vraiment la peine.
Alors, on s'y voit ?

dimanche 5 mai 2013

Sous presse

"les Assiégés du Mont Anis" sort dans une dizaine de jours, maintenant. Ce n'est plus un manuscrit, mais peut-être déjà un livre imprimé, des cartons, des palettes de livres imprimés.
Comme à chaque nouvelle parution, imaginer les cartons pleins de livres sortant de chez l'imprimeur, les expéditions, les mises en place, imaginer le volume que prendraient tous ces livres s'ils étaient stockés chez moi me donne un subit accès de timidité. Vous êtes sûrs qu'il fallait en faire tant que ça ? Cinq ou six auraient suffi. On les aurait fait tourner... non ?

Bon, foin d'états d'âme, et voici ce qu'annonce la quatrième de couverture (qui n'est pas de moi, je le précise mais vous l'auriez sans doute relevé) :

"Craignant la folie meurtrière d'un aristocrate rancunier, le sergent Barthélémy et son épouse Ysabellis sont contraints de fuir leur village de Marcouls et de se réfugier incognito dans la ville fortifiée du Puy-en-Velay. Barthélémy y apprend le métier de maçon et Ysabellis tente de vendre ses services de guérisseuse par les rues de la haute ville. Alors que le couple entrevoit une nouvelle vie au sein de la communauté, le corps de leur poursuivant est retrouvé sur le chantier ou travaille Barthélémy. Pour échapper aux lourds soupçons qui ne tardent pas de peser sur les deux étrangers, Barthélémy et sa courageuse épouse devront percer les secrets que renferment les murailles du Puy. Mais ses habitants se montrent d'autant plus méfiants que des routiers pillent les campagnes et sèment la terreur dans la région, se préparant, dit-on, à prendre la ville d'assaut. Et si leur défunt ennemi était lié à la menace toujours plus inquiétante des routiers ? Pour laver son nom des accusations qui l'accablent, Barthélémy devra prendre les armes dans la terrible guerre qui s'annonce pour défendre le Puy-en-Velay."

vendredi 19 avril 2013

Le sens des mots

Je ferais sans doute une piètre prof de Français. Cela fait longtemps que les règles de grammaire ont été lessivées de mon cerveau et je n'ai qu'une vague idée de l'histoire de la littérature.
D'une certaine façon, c'est en amateur (e?) que je regarde les mots, et leur évolution. Il devait être bien fier celui (ou celle) qui a le premier imaginé l'expression rouge "comme une pivoine". C'est joli, une pivoine. C'est poétique. L'effet de la juxtaposition de ces termes est charmant. Mais aujourd'hui, à force d'être employée, cette expression s'est galvaudée, et si j'osais l'employer dans un écrit je deviendrais rouge comme une pi... comme un piment, bien sûr.

Les mots ne sont jamais innocents. Ainsi, ce mot, cher entre tous aux romanciers. "Jeune". La jeunesse a, de tous temps, été le lieu du roman, associée à la force, à l'impétuosité, au courage, aux passions. Un bon roman se construit rarement à l'aide de personnages bien mûrs, pesant prudemment chacune de leurs décisions avant d'opter pour la plus raisonnable. Cela se peut, bien entendu. Il se peut même qu'il arrive que ce ne soit pas ennuyeux à lire. Mais soyons francs : c'est rare.
Et voilà que ce terme de "jeune" se dépouille petit à petit de ses significations. Son champ se restreint. Comme adjectif, il reste toujours lumineux. Un monde jeune, une jeune fille évoquent toujours la fraîcheur, l'énergie. Mais quand on emploie "jeune" comme nom, ça se dégrade. Qu'est-ce qu'un "jeune" de ce début de XXIe siècle ? Un délinquant potentiel ? Un "personnage suspect ayant sans doute été élevé dans une famille monoparentale en lisière d'une grande ville" ? Certainement pas d'Artagnan, en tout cas. Quel dommage.
On aimerait, quand on écrit, en pesant sur les mots faire levier sur le monde. C'est l'inverse qui se produit, et c'est le monde qui donne son sens aux mots que l'on emploie. Je pleure l'appauvrissement de sens de ces mots qui vivent sur le papier, mais je pleure encore plus le destin de ces malheureux "jeunes", obligés de se couler dans les alvéoles étroites qu'on veut bien leur concéder. S'ils sont gentils. Et pas trop rebelles. Bref, s'ils veulent bien ressembler à des vieux, quoi.

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... comment ça, les jeunes font de la résistance ?  C'est une blague ??! Non ? Alors, en hommage, laissez-moi partager les devoirs de vacances d'un moins de 25 ans :


mercredi 10 avril 2013

Quelques rendez-vous

A l'occasion de la sortie des "Asségés du mont Anis" (le 16 mai), je vais sortir un peu de ma tanière.
En Haute-Loire, je serai présente les 17, 18 et 19 mai à Retournac pour le salon de la BD médiévale. Je donne une conférence le samedi 18 mai à 14H30 sur le thème du Moyen âge méconnu.
Le 24 mai à 18H30, je participe à un apéro littéraire à la médiathèque de Vorey.
Le 25 mai de 10H à 12H30, je dédicacerai à la librairie Alpha-bureau de Monistrol sur Loire.
Et à une date qui reste à définir à la Maison Vieille, Rosières.

Dans la région Parisienne, je dédicacerai au salon "Saint Maur en Poche" les 22 et 23 juin

En Normandie, je reviens aux fêtes médiévales de Bayeux, les 6 et 7 juillet.

D'autres dates à venir pour l'été et l'automne, je vous tiendrai au courant en temps utile.  J'espère vous saluer nombreux !

lundi 11 mars 2013

lundi 4 mars 2013

Eloge du premier degré

Un petit sourire, un clin d'oeil ironique, une connivence assumée, recherchée, même. Nous sommes entre initiés, n'est-ce pas, nous avons déjà vu/lu cela cent fois, et nous savons nous en amuser.
Et si nous devenons trop nombreux à pratiquer le second degré, nous passerons au troisième, puis au quatrième. Facile, pour des gens aussi fins et intelligents que nous, ne croyez-vous pas ?
Sauf que...
Nous les auteurs, ne sommes que des emprunteurs. Nous travaillons sur des mythes, des sentiments dont nous n'explorerons jamais que la surface. C'est cette terra incognita individuelle et collective qui donne profondeur et relief à nos phrases plates et pleines de clichés. C'est le lecteur, c'est notre culture et aussi notre part sauvage qui font que les mots que nous avons écrits, ou les images que nous avons tournées, les musiques que nous avons imaginées (je serais bien incapable des deux derniers items, malheureusement), prennent soudain un sens allant bien au-delà de ce que nous avions en tête en écrivant/tournant.
Alors se tenir en permanence au dessus des flots ? Et risquer la déconnexion avec la racine de toutes les histoires ? Je dis non. Vive le premier degré.

Ne prenez évidemment pas cela pour parole d'Evangile. "L"écriture fait de toi quelqu'un qui se trompe tout le temps". C'est forcément vrai, puisque je l'ai lu, pas plus tard qu'hier soir, dans un roman de Philip Roth. Pastorale américaine, si vous voulez tout savoir. Il y a probablement un chouia de mise en abyme dans cette phrase, et aussi du second degré. Mais, je ne sais pas pourquoi, elle m'est allée droit au coeur.

mardi 19 février 2013

Répétitions

Les répétitions, chez les écrivains, ce n'est pas tout à fait comme chez les comédiens. Moins on en fait, mieux la représentation se porte.
Or, les mots, les mots... mais qu'ont-ils, ces mots, à s'imposer, lourdement, à revenir sans cesse sous le clavier ?
la dernière phase de correction d'un texte est un vrai concours de synonymes. Toujours un dictionnaire à portée de main. Trouver les dix façons d'exprimer le même concept. Fort heureusement, la langue française offre un volant assez large de termes. (Vous voyez ? je n'ai pas redit "mot" encore une fois... l'anti-répétition devient un tic, au bout d'un moment).
J'ai terminé ma chasse aux répétitions pour "les assiégés". Il me reste encore l'épreuve du bon à tirer, et celle de la première lecture du livre imprimé. Alors, quand se présente-t-elle, cette première répétition ? Première page, premier chapitre ? Attaque cardiaque prévue pour le 16 mai. Prévenez les pompiers !

lundi 11 février 2013

Les assiégés du mont Anis

A paraître. Ce 16 mai 2013, aux éditions 10/18.
Tout arrive. Vous êtes nombreux à m'avoir fait part de votre impatience et de vos trépignements de colère. Voilà, votre patience sera enfin récompensée.
J'ai sous le bras un manuscrit de 320 pages, sur lequel j'extirpe les dernières répétitions, les virgules surnuméraires et... comment ? Tout cela ne vous intéresse pas ? Vous avez raison, en réalité, ce n'est que de la cuisine interne.
Au fait, donc.
Le tome des "assiégés du mont Anis" se place dans la continuité des aventures d'Ysabellis et Barthélémy, juste entre "les deniers du Gévaudan" et "Le parchemin disparu de maître Richard". Craignant la vengeance de la parentèle de Grandrieu, Ysabellis et Barthélémy quittent le village de Marcouls pour se réfugier incognito dans la ville du Puy (Anis pour les intimes). Mais vous vous doutez bien que les choses ne vont pas en rester là, et la mort de deux damoiseaux, l'approche d'une armée de routiers, l'arrivée en ville du sire de Randon vont compliquer les choses pour nos héros.
La suite au printemps !

lundi 4 février 2013

Mise en abyme

C'est un procédé à la mode. Un film où l'on entend "et là, si on était dans un film, voilà ce qui se passerait !", un livre où le héros fait un clin d'oeil à l'auteur, une BD où la confusion est entretenue entre héros et dessinateur...
La mise en abyme, c'est une façon de se rappeler, auteurs, lecteurs, spectateurs, que tout cela n'est que du cinéma, et qu'une fois le film/livre/BD refermés, nous serons revenus dans le mode réel.
Ou bien est-ce une façon pour l'auteur de montrer qu'il est toujours là, aux manettes, et que si vous vous amusez bien/avez peur/vivez un moment exceptionnel, c'est quand même grâce à son talent tout aussi exceptionnel ?
Personnellement, je trouve ça un peu déprimant, la mise en abyme. Un auteur n'a peut-être pas besoin de montrer à chaque page qu'il tire toutes les ficelles, non ? Et le monde créé n'appartient pas qu'à l'auteur. La mise en abyme, c'est parfois chasser le lecteur du paradis, en lui montrant le carton des décors et le coton des nuages. Auteurs, rappelez-vous, un vrai marionnettiste reste planqué derrière son castelet jusqu'à la fin !

jeudi 17 janvier 2013

Des cahiers

Des carnets. des cahiers. Avec des spirales ou pas, des couvertures, parfois un joli dessin, des petits carreaux ou des grands, avec les lignes pour ne pas se tromper sur la taille des lettres et une marge pour laisser la place aux corrections. Ma préférence va aux cahiers à simples lignes (des carreaux ? mais qui a besoin de carreaux ?), et aux formats qui s'emportent partout.
Tous mes romans, mes contes, mes histoires courtes ont commencé comme ça, griffonnés sur un bout de cahier. Et quand je recherche un emplacement vide pour une histoire qui commence, je retombe souvent sur les premières pièces d'intrigues, des noms donnés, rayés une fois, deux fois, trois fois.
Ce sont mes cahiers d'esquisses. Dès qu'une histoire a pris consistance, je la transfère sur ma toile, en l'occurrence Open Office.org 3.2 et mon fidèle ordinateur-pas-pour-les-gamers que j'ai monté moi-même, parce que ce genre de choses ne souffre pas l'à-peu-près.
L'ordinateur est un objet conservateur, qui garde trace de tout, les anciennes versions, les repentirs, les ratures. J'ai fait du mien un puits d'oubli, qui avale toutes les versions intermédiaires, pour ne garder que l'ultime, la version polie, dessinée, nettoyée. Mais même ainsi, cela fait tant de brouillons, de versions temporaires imprimées et réutilisées pour les dessins des enfants, qu'il me faudrait plusieurs vies si je voulais tout classer, archiver, conserver.
Pourquoi, d'ailleurs ?
Mes cahiers me suffisent, comme musée personnel des Arts Premiers de l'écriture.

mardi 8 janvier 2013

Parenthèse

Je suis malade.
Oh, n'imaginez pas je ne sais quelle maladie horrible, un truc qui vous mange de l'intérieur et ne vous laisse aucune chance. Non non, rien de tout ça, et ce post n'est pas une sorte de coming out.
C'est plutôt le genre grippe, vous voyez, avec couverture jusqu'au menton, lumière douce de la lampe de chevet, lait chaud au miel et pile de bouquins. 
Les journées qui passent lentement, au rythme des pages qui se tournent, les vertiges au lever, juste assez pour se convaincre de retourner au chaud, au lit, au livre.
J'ai lu Nick Hornby, Haruki Murakami, Annie Ernaux, Chaucer.
Quand je suis malade, on dirait des vacances.
Bon, je vous laisse, mes virus m'attendent. A la prochaine !