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Ma vie romanesque

dimanche 30 décembre 2012

Bonne année !

L'année s'achève et, sauf erreur de ma part, toujours possible, nous avons survécu à la fin du monde.
Il est une coutume, dans ce monde encore plus ou moins debout, que j'aime bien : se souhaiter une excellente année.
C'est un peu comme les cahiers tout neufs des écoliers, promesses de caractères harmonieusement dessinés et de commentaires élogieux. Le petit qui rentre en CE2 ou en 5ème espère conserver au fond de son cartable cette odeur de cahier neuf, le plaisir de faire glisser sa bille sur la douceur de la page au grain fin, le bonheur de s'appliquer, de former ses lettres, quand bien même cela n'aide en rien à retenir la leçon.
Le petit qui rentre en septembre ne s'attend pas à cette bousculade, dans la cour, qui aura cassé sa règle en deux, il ne sait pas qu'un jour, il oubliera une pomme au fond de son sac et que tout le reste de l'année, ses affaires traîneront une odeur de fruit moisi qui l'écoeurera un peu. Il s'attend à des difficultés. A des évaluations moins bonnes, à des copains qui ne le sont plus. Pas à l'infinie variété des petits bonheurs et petits malheurs de l'existence de l'écolier. Sans quoi, sans doute, n'oserait-il pas franchir le seuil de cette école, faire connaissance avec la maîtresse ou le maître, les nouveaux copains qui ont l'air, eux, tellement confiants !
Or, il y aura aussi le copain qui partage son goûter le jour où l'enfant l'a oublié, le jour où les musiciens viennent à l'école, et laissent souffler dans la flûte ou le trombone. Le fou-rire partagé par toute la classe, et dont personne ne se souvient vraiment comment il a commencé.

Je vous souhaite une année avec plus de musiciens que de pommes moisies, avec assez de colle pour réparer votre règle, et quand même assez de gaîeté pour lancer le fou-rire. Et, toujours, quelqu'un avec qui partager votre goûter.
Meilleurs voeux !

samedi 15 décembre 2012

Extrait

Elle s'agenouilla au milieu des cailloux, cueillit quelques autres feuilles de plantain. Elle descendit les marches menant au bassin, but un peu d'eau dans le creux de sa main et se sentit mieux. Elle marcha vers l'aval, sans but particulier autre que de s'éloigner encore un peu de l'auberge où une mourante attendait des remèdes qui ne feraient aucune différence. Le bruit de ciseaux taillant la pierre devenait de plus en plus fort : de l'autre côté du ruisseau, le chantier poursuivait son lent travail de construction. L'église qu'ils bâtissaient, en tuf de couleur rouille, serait sans aucun doute très belle. Fallait-il que ces moines soi-disant mendiants soient riches pour édifier de si beaux sanctuaires. Elle se retourna et poursuivit la descente du ruisseau. A petite distance, des cuves de douelle plus hautes qu'elle lui barraient le passage. A gauche, les tanneurs, à droite les teinturiers, et le ruisseau, trouble à cet endroit, pour tous. Des femmes et des enfants travaillaient là, dans une puanteur indescriptible. Ysabellis contourna les cuves. Une femme, les bras tâchés de couleurs, puisa de l'eau, la regardant sans la voir. Au-delà, tout l'espace entre le rempart et l'eau était occupé par de grands étendages de draps et d'écheveaux. Tous colorés de vif, bleus profonds ou tirant sur le vert, rouges, orangés. Des teintures lumineuses qui, après quatre ou cinq lavages, auraient malheureusement l'aspect fané de ses propres vêtements, bleu pâle, brun, vieux rose. L'odeur des teintures était douceâtre, un peu fétide, un peu sucrée, rivalisant d'acidité avec celle des solvants des tanneurs d'à côté. La boue, à ses pieds, était rouge.
Elle franchit le petit pont de planches un peu branlant qui conduisait au chantier de l'église, et dépassa un Carme en bure et sandales qui, immobile, observait les tailleurs de pierre. Le maître d'oeuvre, virga en main, orchestrait les mouvements des ouvriers. Du Doleson au chantier, la terre était boueuse, défoncée, emplie de mares et et cailloux, de traîtres tessons prêts à se planter dans les pieds nus. Des hommes s'invectivaient. Que voyait le moine dans ce chaos primitif ? Sa tonsure, bien rasée, luisait au soleil. Soudain, il se retourna, et Ysabellis fut en alerte.

... à suivre. 

mardi 4 décembre 2012

Livres

Au Moyen âge, le livre est un objet précieux, rare et cher. Cela, je pense que tout le monde le sait. Mais je ne suis pas sûre que tout le monde en ait tiré les conséquences. Moi la première, d'ailleurs. Le livre, au Moyen âge, et de ce fait, n'est pas un objet de transmission du savoir. Il est un objet de conservation. L'enseignement se fait par la parole, l'apprentissage est fait de textes récités par coeur et dits par un maître. Imaginez vous les universités, sans aucun livre ou presque ? les étudiants se rendant aux cours sans prendre de notes ? Discutant ensuite du cours pour mieux le mémoriser ? Bien sûr, il est des moyens, comme les tablettes de bois creusé que l'on recouvre de cire, mais on ne transporte pas une tablette dans sa poche comme aujourd'hui un carnet ou un ipad. Même les brouillons de papier, que l'on utilise à partir du milieu du XIVe siècle, ne sont pas des brouillons au sens où on l'entend. Les notaires les utilisent pour croquer sur le vif un procès ou un testament avant d'en faire une "vraie" version, à la maison, sur un parchemin.
Même sachant cela, il est difficile d'imaginer une société sans livres. Surtout pour moi, écrivain (et lectrice, forcément), m'adressant à vous, lecteurs. Nous tous, baignés de livres, de carnets, de post-it et, plus récemment, ayant pris (là, je parle pour moi) la fatale habitude de ne pas retenir tout ce qui me serait nécessaire. Pourquoi faire, je peux le retrouver en un clin d'oeil avec Google ?

On m'a parfois demandé si j'étudiais les temps anciens parce que je ne me sentais pas à ma place à notre époque. Je ne crois pas. Non que la société actuelle me plaise toujours, mais, au moins, plus d'un enfant sur deux parvient à l'âge adulte. Mais étudier les temps anciens ou se plonger dans des romans historiques, c'est adopter une position d'observateur de la société humaine, avec ce léger décalage qui permet de questionner ce qui paraissait évident. Et de s'interroger sur ses propres pratiques.  
Et vous, lecteurs de romans historiques, partagez-vous ce point de vue ?

mercredi 28 novembre 2012

Le retour du Voeu de Jeanne

Simple petit rappel, pour ceux qui auraient manqué les premières représentations, le Voeu de Jeanne sera joué à l'auditorium de l'atelier des Arts, le Puy en Velay, le jeudi 13 décembre.
C'est l'histoire de la rencontre entre une enfant trouvée et un hérisson, qu'elle prend pour un prince transformé, et du voeu qu'elle forme en le sauvant d'une terrible malédiction (une pomme fichée dans ses piquants, pour tout vous dire). Mais est-ce réellement un hérisson ordinaire ? Son voeu sera-t-il exaucé ? Vous saurez tout le 13 décembre !
(roulement de tambour...)
Et, n'oublions pas l'essentiel, il s'agit d'un conte musical, sur la très belle composition de Richard Angénieux. Qu'est-ce que vous attendez ? 

dimanche 18 novembre 2012

J'ai cinq ans

La semaine prochaine, le plus jeune de mes enfants va avoir cinq ans. Je ne peux pas dire que je suis prise par surprise, voilà déjà presque un mois qu'il fait des plans pour sa fête d'anniversaire. Mais je viens seulement de m'apercevoir de toutes les implications de cette date.
Pour commencer, je ne peux plus qualifier les événements passés avant sa naissance de "récents". Non, ce n'est plus récent. De mon point de vue d'adulte, ce n'est pas si vieux. Du sien, c'est antédiluvien ! Vous vous rendez compte ? Toute une vie !
Alors, si je veux le comprendre, me mettre à sa place, il faut parfois que j'aie cinq ans, moi aussi. Regarder avec ses yeux d'enfant, la perspective que l'on a du haut de ses cinq ans.
C'est un peu pareil, finalement, pour comprendre le passé. Il ne suffit pas de déplacer les pions sur un échiquier, un roi par ici, une armée par là, un complot, un héros et une brillante épée. (J'allais oublier la princesse ! Zut, il faut aussi une princesse !)
Moi je préfère essayer de descendre les marches, en vraie anthropologue de l'ancien, et chausser les lunettes d'il y a cinq... cent ans.

Aujourd'hui, j'ai cinq ans. Et si tu m'crois pas, hé ! ... tu connais la suite.

mardi 6 novembre 2012

Exploration

Actuellement, je ne travaille pas à une suite des aventures d'Ysabellis et Barthélémy, mais à un sujet tout à fait différent, un roman contemporain, baigné, toutefois, dans les brumes du passé.
Je n'en dirai pas beaucoup plus ici, je suis une de ces chochottes de l'écriture qui ne veulent rien dire tant que le point final n'est pas écrit (et à peine plus après). Mais il m'est arrivé de le mentionner, sur des salons, en réponse à des questions.
Et je vois bien que je ne soulève pas l'enthousiasme avec ça.
Je le comprends. Si vous venez lire par ici, c'est que vous avez aimé certaines choses dans mes romans, et rien ne vous dit que vous les retrouverez dans un nouveau genre d'écrit. Moi non plus, je ne suis pas certaine d'arriver à créer l'alchimie que je souhaite, à laquelle j'essaie de donner forme. Et si, au lieu de créer un monde, je ne réussissais qu'à faire un petit "pschitt" d'eau minérale éventée ? Aïe.
Le problème des "et si", c'est qu'avec eux, je n'irai jamais bien loin. Et en tout cas, jamais au bout du moindre roman. Donc je poursuis.
Dites, vous me faites confiance ? Quand même ?

PS : je n'abandonne pas pour autant Ysabellis et Barthélémy. J'espère pouvoir vous donner prochainement de leurs nouvelles.

vendredi 26 octobre 2012

Prochains rendez-vous

Si la vue des chrysanthèmes vous a vraiment rendu trop mélancolique, pourquoi ne pas venir voir quelques livres ? Dimanche 4 novembre, salon du livre de Vorey sur Arzon (43). J'y serai toute la journée, en compagnie de nombre d'auteurs ayant un lien avec la Haute-Loire. lequel ? A chacun le sien, vous leur demanderez ! Le thème de cette année me plaît assez : il s'agit de la musique et de la photographie.
Et puisqu'on est dans la musique, c'est aussi le grand retour du Voeu de Jeanne, qui sera joué à l'auditorium de l'Atelier des Arts du Puy en Velay, le 13 décembre, et à Monistrol en janvier (je vous mettrai la date et le lieu quand je les connaîtrai)

Pour du plus long terme, je serai aussi au salon de la BD médiévale d'Artias, en mai prochain. Ce sera bientôt là, vous verrez. Rien de plus qu'un interminable hiver à passer !

mardi 23 octobre 2012

De retour

Merci à toutes celles et tous ceux qui ont bravé la pluie pour venir nous voir, Viviane Moore et moi-même, sur notre stand du salon du livre de Blois. Je vous promets, à vous qui êtes venus me demander une suite, que je vais tout faire pour qu'elle paraisse rapidement. Et j'espère, vous qui avez acheté mes livres sans me connaître, qu'ils sauront trouver un chemin chez vous. C'est toujours un drôle de moment pour un auteur, que de rencontrer ses lecteurs. De vraies personnes, avec des vies, des corps, des esprits, tout ce qu'il faut pour faire un être humain, et pas de ces fantasmes que l'on est trop habitué à imaginer, quand on écrit à longueur de journée.
Une pensée aux libraires, qui ont dû finir le week-end harassés.
Une petite citation de Steinbeck (ou attribuée à ?) pour finir, bien que je ne sois pas une grande amatrice de citations en général : "Le métier d'écrivain fait paraître celui de jockey comme une situation stable."

lundi 15 octobre 2012

Salon de Blois, mise à jour

Quelques précisions sur les Rendez-vous de l'Histoire de Blois. Les dédicaces sont de 10H à 18H. Mais, généralement, il y a toujours un moment, autour de midi, où je vais manger. Ne vous en offusquez pas, j'ai demandé à être nourrie par perfusion, mais ils ont refusé. Bizarre.
Le programme indique que je serai présente le dimanche. En fait, non. Désolée. Si vous voulez me voir et un petit gri-gri sur un livre (pas de dessin, si vous ne voulez pas mourir de terreur), prévoyez ça plutôt le vendredi ou le samedi.
Enfin, le stand de 10/18 est celui de la librairie l'Ange Bleu. C'est là que vous me trouverez.
A bientôt, Blésois et Blésoises !

mardi 9 octobre 2012

Rendez-vous de l'histoire

C'est à Blois, c'est tous les ans. Des rencontres, des conférences, des débats, des expos à vous donner le tournis.
Cette année, ce sera du 18 au 21 octobre, autour du thème "les paysans". Plus de renseignements ici.
Je dédicacerai le vendredi et le samedi sur le stand de la librairie l'Ange Bleu. Je ne suis pas souvent dans ce coin de France, alors si vous habitez Blois ou sa région, venez me faire coucou et profitez-en pour me dire ce qu'il FAUT faire et voir à Blois !



jeudi 4 octobre 2012

S'abonner

Les geeks ont le droit de jeter un regard condescendant et de passer leur chemin la tête haute.
Les autres peuvent continuer à lire.
Si vous en avez assez de venir sur ce blog et de découvrir qu'il n'a (toujours pas) été mis à jour, vous avez la possibilité de vous abonner. Dans la colonne de droite, vous trouverez un petit utilitaire qui vous permet de rajouter les mises à jour de ce site dans votre barre d'outils, ou dans votre barre personnelle (ou encore ailleurs, j'avoue que je n'ai pas tout testé. En disant ça, j'espère bien que les geeks ont effectivement décampé après ma petite intro, ou je vais recevoir des tomates...)
Mais si vous préférez recevoir un courriel à chaque fois qu'il y aura une nouvelle mise à jour, c'est également possible, j'installerai un second utilitaire pour cela... sauf qu'il va falloir me le dire.
Amitiés à tous !

vendredi 28 septembre 2012

Dédicace particulière

C'était la première fois de ma vie que j'expérimentais le déplacement en chaise roulante. Je n'étais pas handicapée, non, j'avais juste les jambes flageolantes, sans doute un peu d'hypoglycémie et une tension faible après une douzaine d'heures d'efforts constants.
On m'avait ou plutôt, on nous avait enveloppées d'un de ces grands draps jaunes brodés "CH LE PUY EN VELAY" pour nous tenir chaud. J'avais accroché sur mon visage le sourire le plus béat, le plus stupidement heureux que l'on puisse imaginer, et je regrettais que l'on ne croise pas plus de monde, dans les couloirs de cette maternité à l'heure du déjeuner. J'aurais voulu présenter cette petite chose, cette merveilleuse petite chose, dont on ne voyait probablement qu'une touffe de cheveux noirs, au monde entier. Je ressentais une extraordinaire plénitude, une immense curiosité, beaucoup d'excitation face à cette toute petite fille aux yeux déjà si avides d'explorer. J'aurais voulu convoquer des fées, des sorcières aussi, quelques magiciens à son chevet pour la combler de bienfaits. Mais dans ce monde imparfait, ces gens-là sont difficiles à trouver. Et, d'ailleurs, plus que d'une marraine de contes de fées qui aurait transformé ses haillons en robe de princesse, cette enfant-là avait besoin d'un professeur Nimbus lui expliquant les mystères du macrocosme et du microcosme.
Je ne suis ni fée, ni professeur Nimbus mais quand je repense à ce moment, quand nous sommes sorties de la salle d'accouchement, si j'avais su tout ce qui se passerait ensuite, je crois que mon sourire se serait étiré encore plus, au risque de me causer des dommages irréversibles à la mâchoire.
C'était le 28 septembre 1994, il y a 18 ans.
Bon anniversaire, Armel.

lundi 10 septembre 2012

Une "sorcière" médiévale

Voici une image, tirée d'un manuscrit de Boccace, représentant Mantô :


Mantô est la fille du devin Tirésias, devineresse elle-même. Son histoire, vue par Boccace dans son "livre des femmes nobles et renommées" (de claribus mulieris), reprend les événements rocambolesques de la légende, son enlèvement, son apprentissage de Sybille, sa liaison avec Apollon. On aimait bien les histoires Antiques, au Moyen âge. 
Cette image est donc la représentation que se faisait un illustrateur du tout début du XVe siècle, d'une devineresse des temps anciens. Il l'habille classiquement d'une tenue purement médiévale : une grande robe bleue et un chaperon. C'est une belle femme, selon les canons médiévaux : la taille fine, le teint clair, les seins hauts, le ventre bombé. Elle est assise dans la campagne sauvage (pas de trace de champs ou d'organisation humaine de l'espace), auprès d'un feu ouvert, encerclée d'eau courante, touillant à l'aide d'un bâton une mystérieuse mixture.   
Eau, feu, terre, air, et une femme, tranquille, au milieu : c'est aussi la représentation qu'un illustrateur se fait d'une sorcière ou d'une chamane de son temps, à cette époque charnière où la suspicion se resserrait envers les pratiques populaires de la médecine et de la religion, à cette époque aussi où Jan Hus prêchait, préfigurant les grands bouleversements religieux qui allaient suivre.
C'est peut-être ce contexte, ou ses influences mélangées, ou le seul génie du peintre, mais je trouve cette image puissamment évocatrice. Pas vous ? 

jeudi 23 août 2012

Recharger les accus

Les vacances, c'est pour se ressourcer, non ?
Voilà ma méthode...
Bonnes vacances à vous aussi !

samedi 4 août 2012

Weardale

Dans la série "textes offerts", voici une nouvelle page : Weardale.
Bon été à tous !
Edit : j'y ai ajouté quelques photos. C'est un premier essai d'illustration de texte, soyez indulgents !

mercredi 11 juillet 2012

Juillet

C'est l'été. Quelques esprits sarcastiques diront peut-être que ça leur a échappé, en référence à la pluviométrie ou à tout autre paramètre définissant la période estivale et vacancière.
Cependant, à moi, ça ne risque pas d'échapper. Pas avec quatre enfants subitement en vacances tous en même temps. Quatre, dis-je ? En réalité, je ne sais jamais combien nous serons à table le soir, ni combien de gens de tous âges prendront leurs quartiers nocturnes, au choix dans les lits, sous tente dans le jardin, enveloppés dans une masse de couvertures, dans un hamac...
Bref, c'est l'été.
La période d'hibernation pour ce blog qui, vous l'aurez noté, ne correspond pas à celle généralement constatée chez les mammifères européens.
Bonnes vacances à tous !

lundi 18 juin 2012

Prix Atout livres

Aujourd'hui, je suis ravie : les lycéens de Haute-Loire, réunis en jury littéraire, ont décerné leur prix "Atout Livres" à mon roman, la Chasse Sauvage.
Merci à eux !
Et si vous voulez en savoir plus sur certains de ces jeunes lycéens, vous pouvez cliquer ici 

lundi 11 juin 2012

Chansons

Dans la rubrique "textes offerts", vous trouverez le texte des deux chansons du spectacle "Grain de Sable" dont la dernière représentation a eu lieu le 8 juin à l'Embarcadère (Vorey). Si quelqu'un en a réalisé un enregistrement, merci de me contacter !
Ces chansons ont été écrites sur la musique de Richard Angénieux.
Il y avait également une troisième chanson, tirée d'un poème de Paul Verlaine "une aube affaiblie", tirée des Poèmes Saturniens. Une merveille, entre nous.
Vous pouvez cliquer ci-dessous : 
Chansons

vendredi 8 juin 2012

Les chemins de l'inspiration

Où puiser l'inspiration ?
J'aime bien l'image de la muse, tour à tour capricieuse et généreuse, qui accorde ses bontés selon son bon vouloir, ou quand on l'a longuement cajolée...
Comment cajoler sa muse ? Il existe mille méthodes, mais entre toutes les méthodes que j'ai expérimentées en pas mal d'années d'écriture, je dois dire que celle qui marche le mieux est de s'allonger dans un coin tranquille et regarder le ciel/les étoiles/les arbres... bref, tout ce qui ne bouge pas trop et qui ne risque pas de captiver comme, au hasard, un écran d'ordinateur.
Longtemps.
Très longtemps.
Ce n'est pas très productif. Et très difficile à justifier. Il faudrait n'avoir pas de vie. Et surtout pas de famille nombreuse... Ah, oui, c'est toujours l'heure de lancer une lessive ou d'aller chercher l'un ou l'autre à l'école, à la musique, au théâtre, que sais-je.
"Je ne peux pas, je pense".
Non. Non, décidément, ce n'est pas possible.
Je vais devoir trouver autre chose. Après tout, je n'ai pas encore essayé de fumer toutes les herbes de mon jardin... 

vendredi 18 mai 2012

Festival de Besançon

Le vrai titre est "festival des littératures policières noires et sociales". C'est à Besançon, c'est ce week-end, et j'y participe. Si vous êtes du coin, venez me faire un petit coucou ou mieux, me faire découvrir votre ville !
Un petit lien pour le programme. A très bientôt, les Bisontins et Bisontines !

jeudi 10 mai 2012

Grain de sable, première

C'était samedi, à l'auditorium de l'Atelier des Arts. Drôle d'idée de mettre une photo pour vous donner une idée d'un spectacle musical et dansé...


Bravo aux musiciens de l'orchestre, aux danseuses, aux jeunes choristes, à la récitante. C'est toujours, pour moi, une sensation très étrange 'entendre "mes" mots interprétés, que ce soit par la voix de la récitante, par le chant, la musique, la danse. N'attendez-donc pas de moi une analyse ou une critique : j'en suis à peu près incapable. mais sachez tout de même que ce fut un très beau spectacle. Pour ceux qui n'ont pas eu de places, trois autres représentations auront lieu, les 1er juin, 2 juin et 8 juin, mais sans doute sans la danse, faute de piste appropriée. 

Ce samedi, au théâtre d'Yssingeaux, c'est le Voeu de jeanne. Je crois qu'il reste quelques places, mais assez peu : réservez !

mercredi 25 avril 2012

En vrac

Le titre, hélas, est explicite.
Ce message risque d'être un petit peu décousu.
Tout d'abord, l'article que j'ai écrit dans"le magazine littéraire" est paru. Vous pouvez aller y jeter un coup d'oeil.
Les répétitions pour "Grain de sable" sont presque achevées. Première date samedi 5 mai, à l'auditorium du conservatoire du Puy. L'entrée est libre et gratuite.
Ensuite, je suis rentrée de Tenerife plus savante, avec également un nouveau bagage de sensations, d'images, d'odeurs. Et un gros paquet de gofio. Merci aux médiévistes de l'université de La Laguna pour leur accueil plus que chaleureux.
Mon prochain rendez-vous, c'est les 19 et 20 mai, au festival des littératures sociales et policières de Besançon ; je vous en reparlerai sans doute.
Et n'oubliez pas d'aller voter !

vendredi 13 avril 2012

Interlude

Voici Courageux, un petit noir bien corsé qui me fait l'honneur de me promener dans tout l'Emblavès. Pour vous dire à quel point je suis experte en équitation, je me sens un peu avec lui comme Barthélémy avec Mélusine. Mais j'espère bien m'améliorer. Mes prochains romans seront probablement plus réalistes du point de vue du cheval !

mardi 3 avril 2012

Servitude

Les vicissitudes du métier d'historien sont parfois difficilement tolérables. Il faut, avec abnégation, parcourir des archives poussiéreuses, s'user les yeux sur des parchemins à moitié effacés ou de vétustes lecteurs de micro-films, transcrire des kilomètres de déclarations latines. Il faut calculer la surface de la meytenchée de Lachamp-Raphaël par rapport au cartayron de Mézilhac, retranscrire la bibliographie sans se tromper dans le nombre des pages et lire les relevés palynologiques de la revue "pollens et spores".
Je sers la science, disait le disciple, et c'est ma joie.
Parfois même, il faut abandonner les douceurs du foyer, le cher évier plein de vaisselle en attente, les orties du jardin, qui n'attendent que la main opiniâtre qui les arrachera, pour aller porter la bonne parole dans des pays lointains. Mais vous me connaissez : je ne recule devant rien. J'ai donc accepté de participer à un colloque international sur les jardins médiévaux. Oui, c'est à Tenerife, ce printemps. 1000 km au sud de l'Espagne. C'est dur, je sais. Souhaitez-moi bon courage !

vendredi 23 mars 2012

Hommage aux musiciens

Ah, la musique ! Je ne sais pas si les peintres mettent la radio dans leur atelier, si les bâtisseurs de cathédrale se chantaient des refrains paillards en rythme, si les dessinateurs de BD se passent leur playlist en boucle sur leur ipod, mais moi je rends grâce tous les jours aux compositeurs, aux gratteurs de guitare ou de crin-crin, aux souffleurs à anches simples ou doubles, aux virtuoses du glissando ou du flat. La musique vaut tous les hallucinogènes que je n'ai pas testés, un riff de Metallica supplante (probablement) un rail de coke, quelques notes des Yeux Noirs suffisent à vous réveiller un mort. Et en vente libre, en plus ! Alors merci les musicos du monde entier, les vivants et les morts, les héros et les anonymes. La musique : la mère de tous les arts !
(Le fait que mon fils n°3 passe demain son examen de trombone n'est pour rien dans cet élan de lyrisme, bien sûr)

vendredi 16 mars 2012

Histoire et roman

Les lecteurs du "Magazine Littéraire" trouveront dans leur prochaine édition un article que j'ai écrit sur les relations entre l'histoire et le roman policier. J'ai commencé à réfléchir tout spécialement à ce thème lors d'une rencontre avec les bibliothécaires de la région lyonnaise en mai 2011. J'aurai le plaisir de rencontrer étudiants et chercheurs travaillant sur ce thème, au sein du séminaire "Le récit entre fiction et réalité. Confusion de genre", où j'interviendrai le 24 mars à Lyon. Le sujet de cette journée : le roman policier historique : périlleuse cohabitation entre science et suspense.
Le séminaire est ouvert à tous, il suffit de se présenter à l'ISH de Lyon, 14 avenue Berthelot, salle Ennat Léger, de 17H à 19H.

mercredi 7 mars 2012

Textes offerts


J'inaugure aujourd'hui un début de rubrique "textes offerts", que vous pouvez trouver dans la rubrique à droite de votre écran. Ce sont des textes courts, souvent plus personnels que ce que j'écris habituellement, et que je mettrai au fur et à mesure. Un premier texte aujourd'hui, Concert de Noël.
Vous pouvez laisser vos commentaires ici, si l'initiative vous plaît... ou pas !

lundi 13 février 2012

Le côté obscur de l'écriture

Chers amis,
Je lis beaucoup, j'écris aussi pas mal (même si ça ne se voit pas dans ma production publiée, encore toutes mes excuses), mais je ne comprends pas toujours la littérature. J'ai le sentiment que le rôle de la littérature est d'explorer les finis de la condition humaine, les conditions que l'on ne connaît pas, et que l'on ne connaîtra jamais, mais que l'on sait pouvoir partager avec nos frères humains, et que l'on sait habiter, quelque part, au fond de nous. La littérature permet aussi à ceux qui ont le don pour ça de mettre des mots sur ce que beaucoup ressentent sans arriver à l'exprimer. La littérature peut se révéler prophétique, cathartique, curative, artistique, que sais-je encore.
La mode actuellement est à l'exploration de la face sombre de l'humanité. Pourquoi pas ? Ce n'est certainement pas ma tasse de thé ni mon quatre heures, mais cela fait partie du "jeu".  En revanche, je ne comprends pas que l'on porte aux nues les auteurs à l'aune du degré d'horreur ou d'abjection dont ils rendent compte dans leurs livres. Ah, lit-on, il a eu eu le courage de plonger les mains dans le cambouis de l'humanité, et d'en retirer des pages bouleversantes.
Oui pour les pages bouleversantes. Mais, cher lecteur, un écrivain n'est pas touché par les horreurs qu'il narre. Le courage est du côté du lecteur, qui doit supporter les pages  de perversité, en bon lecteur qu'il est, touché par la grâce de l'écriture, et emmené dans les tréfonds de sa propre imagination, guidé par les mots du livre. L'écrivain n'est jamais que l'agitateur de marionnettes, plus ou moins inspiré, certes, et plus ou moins impliqué. Mais, sauf cas particulier, il ne souffre pas le dixième de ce qu'il inflige à son lecteur.
Et puis, il est toujours plus facile de faire pleurer que de faire rire. Bien sûr, le rire est moins considéré que le tragique, et, question drague, par exemple, mieux vaut se présenter avec Lautréamont qu'avec Bigard.
Il n'empêche. Faire rire est sans doute plus difficile. Et je crois que le plus difficile de tout, c'est d'écrire une histoire d'amour. Pas une histoire Harlequin, avec premier baiser à la page 15 entre le médecin et l'infirmière. Non, la vraie histoire d'amour, celle qui réveille en vous des sensations que vous croyiez ne pas exister, et qui résonne longtemps après que vous avez oublié le livre et l'histoire qui est racontée dedans. Écrire une histoire d'amour qui soit puissante et vraie ? Voilà un défi ! Moi, je ne m'y suis jamais risquée. Un jour, peut-être ?

dimanche 12 février 2012

L'Emblavez en hiver

Je crois qu'il n'a échappé à personne qu'il faisait relativement froid, ces jours-ci. J'en profite pour poster une photo de la lumière hivernale sur le val d'Amblavès.
(Je triche : photo prise en décembre. Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir)

dimanche 5 février 2012

Ego à vendre. Peu servi

Il y a des jours où on est plus que fatigués de douter... je m'achèterais bien un ego en acier inoxydable, juste pour voir. Pfff...

mercredi 1 février 2012

L'originalité de l'artiste

"Autrefois", je pensais qu'un artiste ou un écrivain, inventaient leur propre façon de faire, qu'ils traçaient une voie unique à travers la jungle de la création et que chaque artiste devait inventer sa propre façon de faire, incomparable.
Il y avait sans doute beaucoup de naïveté, et peut-être même de la prétention dans ce point de vue. Parlant de prétention, je ne prétends certainement pas avoir compris aujourd'hui comment fonctionnait le processus de création. Mais après avoir écouté beaucoup d'artistes parler de leur travail, je ne peux que constater que tous parlent des mêmes chemins, comme s'il n'y avait que quelques façons différentes de créer, que ce soit de la musique, des récits ou des images. 
Depuis que j'ai réalisé cela, j'ai le sentiment, quand j'écris, d'être accompagnée.

mardi 17 janvier 2012

Genre et grammaire

Il est un débat qui agite beaucoup de monde, aujourd'hui. Politique ? Ecologie ? Economie ? Mieux que ça : grammaire. Je parle de la pétition lancée par "L'Egalité, c'est pas sorcier","la Ligue de l'enseignement", "Le monde selon les femmes" et "Femmes solidaires". Qu'une pétition se donne pour objectif de faire évoluer une règle de grammaire n'est déjà pas courant. Que cette pétition donne lieu à des empoignades furibardes laisse songeur. Alors de quoi s'agit-il ? Simplement de renoncer à la règle, instituée au XVIIe siècle, qui veut que "le masculin l'emporte sur le féminin". Au profit de la règle plus ancienne, mais délaissée, dite "de proximité". Actuellement, le lit et la couette sont blancs. Demain, si les auteurs de cette pétition sont entendus, le lit et la couette seront blanches, ou bien (si l'on préfère), la couette et le lit seront blancs. L'adjectif s'accordera avec le nom le plus proche, masculin ou féminin, un usage grec et latin, auquel on a renoncé au XVIIe siècle, parce que "le genre le plus noble" devait s'imposer.
Un article d'Anne Chemin dans 'Le Monde" agite de façon extraordinaire les passions. Alors que la plupart des commentateurs se plaisent à souligner que ce n'est qu'un point de détail, que les vraies violences faites aux femmes sont ailleurs (ce qui n'est pas faux), ils tiennent tout de même à détruire dans l'oeuf cette réforme avec la dernière énergie. Bizarre, donc. Cette réformette, ce point de détail auraient-ils du sens ? Tristement, la plupart des contempteurs sont des hommes ("mais je ne suis pas sexiste"), armés d'une bonne foi en métal inoxydable. ("ce sont elles les ayatollahs. Cette règle me va bien à moi, pourquoi ne leur va-t-elle pas, à elles ?")
Pour ma part, à l'heure où les droits des femmes sont attaqués, un peu partout dans le monde, je me dis que chaque petit pas fait en direction de moins de sexisme est bon à prendre. Je me souviens tout particulièrement du prof de français qui nous a, collégiens et collégiennes, enseigné cette règle. Il prenait un malin plaisir à faire monter sur l'estrade toutes les filles de la classe, se plaçait au milieu et annonçait fièrement "on dit ils se promènent, et pas elles se promènent". Le coq au milieu de ses poules.
Pour qu'au moins, les jeunes filles n'aient plus à subir des micro-humiliations de ce genre, petites, certes, mais si longtemps répétées qu'elles finissent par creuser des gorges dans le granite de leur personnalité, eh bien, j'ai signé cette pétition.
http://www.petitions24.net/regleproximite

mardi 10 janvier 2012

Confidences

Je voudrais m'excuser auprès de tous ceux qui viennent lire ici pour avoir des nouvelles des livres en cours d'écriture et qui n'en trouvent pas.
Mais alors, que peut-elle bien faire de ses heures de travail ?
Jouer au Seven wonders avec ses enfants ? Non, quand même pas toute la journée. Il y a le Small world aussi. Et les Aventuriers du rail. Toujours le même jeu, on finirait par se lasser.

Préparer des fiches sur wikipédia ? Eh non. Essayez encore...

En fait, j'écris. Alors pourquoi est-ce que je n'en parle pas ?
Pour comprendre, imaginez que vous êtes dans une soirée avec des amis. Vous êtes en train de grignoter des cacahuètes, quand un de vos amis, appelons-le John Ronald Reuel (au pif), vous raconte ses envies : "vous savez, les copains, j'aurais bien envie d'écrire quelque chose. Une sorte de quête mystique, avec des magiciens, des trolls. Et puis un super héros ténébreux. Et le vrai héros, ce serait une sorte de petit nain, et il aurait une bague. Enfin, plutôt un anneau, mais qui rendrait invisible, et qui serait super maléfique. Qu'est-ce que vous en dites ?"
Vous n'auriez aucune envie de lire ce truc. Et le pire, c'est que l'auteur, après cette présentation, n'aurait même plus envie de l'écrire. Imaginez maintenant le lendemain de la soirée. L'auteur, seul dans sa chambre qui sent le tabac à pipe, enfile ses chaussettes en se disant "mais qu'est-ce qui m'a pris de leur raconter ça ? ça ne se tient pas, comme histoire. N'importe quoi. Je vais passer pour le branquignol de service et pour un beau prétentieux, par dessus le marché. Je ferais mieux de préparer mon prochain cours de philologie comparée, ça au moins, c'est sérieux".
Et ce serait bien dommage pour nous.
Ne croyez pas que je me compare à Tolkien. Surtout que je suis bien persuadée qu'il aurait su, lui captiver ses auditeurs, même avec des bribes d'histoires. Je n'ai pas ce talent-là. Alors vous n'avez plus qu'à attendre la prochaine parution... allez, patience, ça ne tardera plus !

lundi 2 janvier 2012

Bonne année !

Qu'est-ce qui est le plus important, quand une année se termine? Se retourner, faire le bilan de ce que nous avons fait, ou pas fait ? Ou, au contraire, fermer la porte sur cette année écoulée, et espérer que la suivante portera tous les espoirs déçus de la précédente ?
Que vous soyez plutôt "nostalgiques" ou  "optimistes", que vous ayez pris de bonnes résolutions ou pas, je vous souhaite une bonne année 2012. Parce-que...
Il est toujours bon de passer à autre chose. Un peu de changement, que Diable !
Si je n'espère pas le meilleur au début d'une année toute neuve, quand le ferai-je, je vous le demande ?
Et surtout parce que je vous aime bien, mes lecteurs, mes amis... je vous souhaite le meilleur, pour les douze mois ou les 366 jours à venir.