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Ma vie romanesque

mardi 4 décembre 2012

Livres

Au Moyen âge, le livre est un objet précieux, rare et cher. Cela, je pense que tout le monde le sait. Mais je ne suis pas sûre que tout le monde en ait tiré les conséquences. Moi la première, d'ailleurs. Le livre, au Moyen âge, et de ce fait, n'est pas un objet de transmission du savoir. Il est un objet de conservation. L'enseignement se fait par la parole, l'apprentissage est fait de textes récités par coeur et dits par un maître. Imaginez vous les universités, sans aucun livre ou presque ? les étudiants se rendant aux cours sans prendre de notes ? Discutant ensuite du cours pour mieux le mémoriser ? Bien sûr, il est des moyens, comme les tablettes de bois creusé que l'on recouvre de cire, mais on ne transporte pas une tablette dans sa poche comme aujourd'hui un carnet ou un ipad. Même les brouillons de papier, que l'on utilise à partir du milieu du XIVe siècle, ne sont pas des brouillons au sens où on l'entend. Les notaires les utilisent pour croquer sur le vif un procès ou un testament avant d'en faire une "vraie" version, à la maison, sur un parchemin.
Même sachant cela, il est difficile d'imaginer une société sans livres. Surtout pour moi, écrivain (et lectrice, forcément), m'adressant à vous, lecteurs. Nous tous, baignés de livres, de carnets, de post-it et, plus récemment, ayant pris (là, je parle pour moi) la fatale habitude de ne pas retenir tout ce qui me serait nécessaire. Pourquoi faire, je peux le retrouver en un clin d'oeil avec Google ?

On m'a parfois demandé si j'étudiais les temps anciens parce que je ne me sentais pas à ma place à notre époque. Je ne crois pas. Non que la société actuelle me plaise toujours, mais, au moins, plus d'un enfant sur deux parvient à l'âge adulte. Mais étudier les temps anciens ou se plonger dans des romans historiques, c'est adopter une position d'observateur de la société humaine, avec ce léger décalage qui permet de questionner ce qui paraissait évident. Et de s'interroger sur ses propres pratiques.  
Et vous, lecteurs de romans historiques, partagez-vous ce point de vue ?

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