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Ma vie romanesque

jeudi 23 mai 2013

Encore des rencontres

Pour ceux qui seraient dans les parages de l'Emblavez, demain soir (vendredi, donc), je participe à un "apéro littéraire" à la bibliothèque de Vorey sur Arzon. C'est à 18H30, et ce devrait être sympathique.
Samedi matin, je dédicace à la librairie Alpha Bureau, à Monistrol sur Loire, et le 15 juin (toujours un samedi), je serai sur les lieux du crime, Le Puy en Velay, librairie Siloé Jeanna d'Arc.
Est-ce à dire que je ne sors jamais de la Haute-Loire ? Que nenni. Je serai aussi à St Maur les 22 et 23 juin (festival St Maur en poche), et à Bayeux le premier week-end de juillet.

Et je profite de ce post pour saluer tous ceux qui me lisent de l'étranger, avec une mention particulière aux Indiens, aux Américains du nord, aux Norvégiens, aux Algériens, aux Italiens, aux Moldaves, aux Russes et aux Belges qui ont été particulièrement nombreux, cette semaine, à lire ce blog. Merci à vous !

jeudi 16 mai 2013

Alea jacta est

16 mai, comme promis. "Les Assiégés" est à vous à présent, chers lecteurs. Faites-en bon usage...

mercredi 15 mai 2013

Mise en bouche

Les Assiégés du Mont Anis sort demain. Je vous en avais déjà mis un extrait (ici), en voici un second, juste pour le plaisir...

"Les outils rangés, Barthélémy resta seul, la tête fatiguée, les muscles douloureux. Ses pas prirent la direction du quartier des peaussiers, bien qu'il eut préféré trouver un banc et un pichet profond. Boire et oublier. Laisser les menaces se dissoudre dans les vapeurs de la fatigue et du vin.
Il passa la main sous son chaperon, donnant un peu d'air à ses cheveux trempés de sueur, rattacha sa ceinture et secoua la poussière de sa cotte. Il ne devait pas abandonner. Le lendemain serait un dimanche. Il profiterait du jour chômé pour en apprendre un peu plus. Et chasser ce sentiment déplaisant d'être un gibier attendant le chasseur en tremblant.
Le gantier travaillait devant son ouvroir, auprès d'un petit feu qui l'éclairait en cette fin de journée. De la rue, n'importe qui pouvait se faire une idée de sa dextérité avant de lui confier un travail. Et pour cette raison, il n'en manquait pas. C'était un petit homme d’une cinquantaine d’années, un petit nez fin et des oreilles bourgeonnantes dépassant de son bonnet. Des années à rester penché sur l'ouvrage l’avaient rendu un peu voûté, et il ne se relevait jamais sans un gémissement et une grimace.
A l’arrivée de Barthélémy, il gémit et grimaça donc, puis lui sourit, et l’accueillit de paroles aimables :
- Salut, maçon. Prends un tabouret, je termine ça et je suis à toi.
Barthélémy n’était pas pressé. Cela sentait bon dans le petit ouvroir passablement encombré. De belles peaux tannées de chevreau attendaient les doigts délicats qui les porteraient, des peaux de vieille vache, un peu trouées, étaient destinées aux gants de travail. Plusieurs aiguilles et alênes étaient disposées sur une table, à portée de main, et sous la table, une caisse renfermait tous les petits bouts qu’il ne jetait pas. Les soirs de patience, il découpait des losanges de différentes couleurs et de même épaisseur, et les assemblait pour confectionner des aumônières, des sacoches, des ceintures et autres babioles.
Barthélémy le regarda, fasciné. Sa main allait et venait avec une rapidité extraordinaire, maniant l’alêne aiguë avec précision.
- Tu ne te piques jamais ? finit-il par dire. L’autre rit, et montra son pouce gauche : d’innombrables cicatrices s’y voyaient, coups malheureux, qui avaient traversé la peau durcie.
- Je ne dis pas que ça m’amuse, mais ce sont les risques du métier. Et par les temps qui courent, ça paraît dérisoire.
Barthélémy saisit l'invite :
- Le Ciel nous préserve de pire que quelques coups d’épingle dans le doigt ! 
- Ils ne s’en prendront pas au Puy. La ville est puissante.
- Je l’espère. Y a-t-il des nouvelles ?"

vendredi 10 mai 2013

Soirée lecture-dédicace

Rendez-vous vendredi prochain à la Maison Vieille, pour ma toute première signature des "assiégés du Mont Anis".
... ce sera chez Bruno et Tatiana, dans leur épicerie/café/librairie (dans l'ordre que vous voulez) de Roiron, à 20H30 sur les hauteurs au dessus de Rosières. Il faut la mériter, cette Maison Vieille, faire plusieurs kilomètres de virages sur une route à sens unique, mais cela en vaut vraiment la peine.
Alors, on s'y voit ?

dimanche 5 mai 2013

Sous presse

"les Assiégés du Mont Anis" sort dans une dizaine de jours, maintenant. Ce n'est plus un manuscrit, mais peut-être déjà un livre imprimé, des cartons, des palettes de livres imprimés.
Comme à chaque nouvelle parution, imaginer les cartons pleins de livres sortant de chez l'imprimeur, les expéditions, les mises en place, imaginer le volume que prendraient tous ces livres s'ils étaient stockés chez moi me donne un subit accès de timidité. Vous êtes sûrs qu'il fallait en faire tant que ça ? Cinq ou six auraient suffi. On les aurait fait tourner... non ?

Bon, foin d'états d'âme, et voici ce qu'annonce la quatrième de couverture (qui n'est pas de moi, je le précise mais vous l'auriez sans doute relevé) :

"Craignant la folie meurtrière d'un aristocrate rancunier, le sergent Barthélémy et son épouse Ysabellis sont contraints de fuir leur village de Marcouls et de se réfugier incognito dans la ville fortifiée du Puy-en-Velay. Barthélémy y apprend le métier de maçon et Ysabellis tente de vendre ses services de guérisseuse par les rues de la haute ville. Alors que le couple entrevoit une nouvelle vie au sein de la communauté, le corps de leur poursuivant est retrouvé sur le chantier ou travaille Barthélémy. Pour échapper aux lourds soupçons qui ne tardent pas de peser sur les deux étrangers, Barthélémy et sa courageuse épouse devront percer les secrets que renferment les murailles du Puy. Mais ses habitants se montrent d'autant plus méfiants que des routiers pillent les campagnes et sèment la terreur dans la région, se préparant, dit-on, à prendre la ville d'assaut. Et si leur défunt ennemi était lié à la menace toujours plus inquiétante des routiers ? Pour laver son nom des accusations qui l'accablent, Barthélémy devra prendre les armes dans la terrible guerre qui s'annonce pour défendre le Puy-en-Velay."

vendredi 19 avril 2013

Le sens des mots

Je ferais sans doute une piètre prof de Français. Cela fait longtemps que les règles de grammaire ont été lessivées de mon cerveau et je n'ai qu'une vague idée de l'histoire de la littérature.
D'une certaine façon, c'est en amateur (e?) que je regarde les mots, et leur évolution. Il devait être bien fier celui (ou celle) qui a le premier imaginé l'expression rouge "comme une pivoine". C'est joli, une pivoine. C'est poétique. L'effet de la juxtaposition de ces termes est charmant. Mais aujourd'hui, à force d'être employée, cette expression s'est galvaudée, et si j'osais l'employer dans un écrit je deviendrais rouge comme une pi... comme un piment, bien sûr.

Les mots ne sont jamais innocents. Ainsi, ce mot, cher entre tous aux romanciers. "Jeune". La jeunesse a, de tous temps, été le lieu du roman, associée à la force, à l'impétuosité, au courage, aux passions. Un bon roman se construit rarement à l'aide de personnages bien mûrs, pesant prudemment chacune de leurs décisions avant d'opter pour la plus raisonnable. Cela se peut, bien entendu. Il se peut même qu'il arrive que ce ne soit pas ennuyeux à lire. Mais soyons francs : c'est rare.
Et voilà que ce terme de "jeune" se dépouille petit à petit de ses significations. Son champ se restreint. Comme adjectif, il reste toujours lumineux. Un monde jeune, une jeune fille évoquent toujours la fraîcheur, l'énergie. Mais quand on emploie "jeune" comme nom, ça se dégrade. Qu'est-ce qu'un "jeune" de ce début de XXIe siècle ? Un délinquant potentiel ? Un "personnage suspect ayant sans doute été élevé dans une famille monoparentale en lisière d'une grande ville" ? Certainement pas d'Artagnan, en tout cas. Quel dommage.
On aimerait, quand on écrit, en pesant sur les mots faire levier sur le monde. C'est l'inverse qui se produit, et c'est le monde qui donne son sens aux mots que l'on emploie. Je pleure l'appauvrissement de sens de ces mots qui vivent sur le papier, mais je pleure encore plus le destin de ces malheureux "jeunes", obligés de se couler dans les alvéoles étroites qu'on veut bien leur concéder. S'ils sont gentils. Et pas trop rebelles. Bref, s'ils veulent bien ressembler à des vieux, quoi.

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... comment ça, les jeunes font de la résistance ?  C'est une blague ??! Non ? Alors, en hommage, laissez-moi partager les devoirs de vacances d'un moins de 25 ans :


mercredi 10 avril 2013

Quelques rendez-vous

A l'occasion de la sortie des "Asségés du mont Anis" (le 16 mai), je vais sortir un peu de ma tanière.
En Haute-Loire, je serai présente les 17, 18 et 19 mai à Retournac pour le salon de la BD médiévale. Je donne une conférence le samedi 18 mai à 14H30 sur le thème du Moyen âge méconnu.
Le 24 mai à 18H30, je participe à un apéro littéraire à la médiathèque de Vorey.
Le 25 mai de 10H à 12H30, je dédicacerai à la librairie Alpha-bureau de Monistrol sur Loire.
Et à une date qui reste à définir à la Maison Vieille, Rosières.

Dans la région Parisienne, je dédicacerai au salon "Saint Maur en Poche" les 22 et 23 juin

En Normandie, je reviens aux fêtes médiévales de Bayeux, les 6 et 7 juillet.

D'autres dates à venir pour l'été et l'automne, je vous tiendrai au courant en temps utile.  J'espère vous saluer nombreux !