Bienvenue !

Ma vie romanesque

lundi 13 février 2012

Le côté obscur de l'écriture

Chers amis,
Je lis beaucoup, j'écris aussi pas mal (même si ça ne se voit pas dans ma production publiée, encore toutes mes excuses), mais je ne comprends pas toujours la littérature. J'ai le sentiment que le rôle de la littérature est d'explorer les finis de la condition humaine, les conditions que l'on ne connaît pas, et que l'on ne connaîtra jamais, mais que l'on sait pouvoir partager avec nos frères humains, et que l'on sait habiter, quelque part, au fond de nous. La littérature permet aussi à ceux qui ont le don pour ça de mettre des mots sur ce que beaucoup ressentent sans arriver à l'exprimer. La littérature peut se révéler prophétique, cathartique, curative, artistique, que sais-je encore.
La mode actuellement est à l'exploration de la face sombre de l'humanité. Pourquoi pas ? Ce n'est certainement pas ma tasse de thé ni mon quatre heures, mais cela fait partie du "jeu".  En revanche, je ne comprends pas que l'on porte aux nues les auteurs à l'aune du degré d'horreur ou d'abjection dont ils rendent compte dans leurs livres. Ah, lit-on, il a eu eu le courage de plonger les mains dans le cambouis de l'humanité, et d'en retirer des pages bouleversantes.
Oui pour les pages bouleversantes. Mais, cher lecteur, un écrivain n'est pas touché par les horreurs qu'il narre. Le courage est du côté du lecteur, qui doit supporter les pages  de perversité, en bon lecteur qu'il est, touché par la grâce de l'écriture, et emmené dans les tréfonds de sa propre imagination, guidé par les mots du livre. L'écrivain n'est jamais que l'agitateur de marionnettes, plus ou moins inspiré, certes, et plus ou moins impliqué. Mais, sauf cas particulier, il ne souffre pas le dixième de ce qu'il inflige à son lecteur.
Et puis, il est toujours plus facile de faire pleurer que de faire rire. Bien sûr, le rire est moins considéré que le tragique, et, question drague, par exemple, mieux vaut se présenter avec Lautréamont qu'avec Bigard.
Il n'empêche. Faire rire est sans doute plus difficile. Et je crois que le plus difficile de tout, c'est d'écrire une histoire d'amour. Pas une histoire Harlequin, avec premier baiser à la page 15 entre le médecin et l'infirmière. Non, la vraie histoire d'amour, celle qui réveille en vous des sensations que vous croyiez ne pas exister, et qui résonne longtemps après que vous avez oublié le livre et l'histoire qui est racontée dedans. Écrire une histoire d'amour qui soit puissante et vraie ? Voilà un défi ! Moi, je ne m'y suis jamais risquée. Un jour, peut-être ?

3 commentaires:

Raymond Quenelle a dit…

Bé, je trouve que Ysabellis la hippie et Bart le policier ça fait déjà un beau couple. Oups, Salutations !
P.S : Veuillez prouver que vous n'êtes pas un robot.

Laetitia Bourgeois a dit…

Salutations, monsieur le robot Quenelle ! D'accord, c'est une histoire d'amour, mais ce n'est pas le sujet principal, elle est juste effleurée, esquissée.

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec toi, Laetitia, c'est tellement plus difficile de parler subtilement de bonheur ou d'amour, d'éveiller une belle émotion qui remplit de paix, que très peu s'y risquent ! Grosses bises,
Pascale, Calou etc.