Voici le ravin par les mots :
"Le
ruisseau de Corbeuf coulait, vert et laiteux. Un sentier le suivait
sur une petite distance, et disparaissait. Le sol portait des marques
de sabots.
Si
Barthélémy avait eu l’âme poétique, il aurait admiré la
grandeur du lieu, la beauté des couches superposées d’argile,
dans différents tons de vert bleuté et d’ocre. En l’état
actuel, il voyait simplement que chaque repli du terrain pouvait
masquer un ou des ennemis, que, du haut des pentes escarpées,
plusieurs brigands pouvaient le tenir en joue de leur arbalète, et
le transpercer sans coup férir."
"
Il
étudia le vallon comme il ne l’avait encore jamais fait. Il ne
voyait plus dans le paysage les lieux à défricher, le versant le
mieux exposé ou le plus arrosé. Mais il voyait les pentes sur
lesquelles on peut se réfugier, les bosquets où l’on peut se
cacher, les points d’où il était possible de tirer un carreau ou
deux, les accès cachés ou exposés. Et tout cela lui semblait
extrêmement complexe. Un visage casqué pointa du sommet du vallon.
« Ils nous observent. »
–
Qu’attendent-ils
pour attaquer ?"
"La Chasse Sauvage", références ci-contre.
Et voici le ravin en images, merci à Gérard Cavaillès pour ses superbes photos :
(Vous pouvez cliquer pour les agrandir)
3 commentaires:
Vos photos comme vos textes sont magnifiques .
J'ai beaucoup aimé votre dernier livre. C'est un voyage dans les rues du PUY,qui nous éclaire sur cette ville au Moyen -Age . Le passé aide à comprendre le présent .
Nicole
Merci beaucoup ! Les photos, je l'ai écrit je crois, ne sont pas de moi (je n'oserais pas vous montrer les miennes...) mais de Gérard Cavaillès. Mais je serais très fière si vous voyiez Le Puy un peu autrement après avoir lu "les Assiégés"!
Grateful for shariing this
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