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Ma vie romanesque

mardi 17 janvier 2012

Genre et grammaire

Il est un débat qui agite beaucoup de monde, aujourd'hui. Politique ? Ecologie ? Economie ? Mieux que ça : grammaire. Je parle de la pétition lancée par "L'Egalité, c'est pas sorcier","la Ligue de l'enseignement", "Le monde selon les femmes" et "Femmes solidaires". Qu'une pétition se donne pour objectif de faire évoluer une règle de grammaire n'est déjà pas courant. Que cette pétition donne lieu à des empoignades furibardes laisse songeur. Alors de quoi s'agit-il ? Simplement de renoncer à la règle, instituée au XVIIe siècle, qui veut que "le masculin l'emporte sur le féminin". Au profit de la règle plus ancienne, mais délaissée, dite "de proximité". Actuellement, le lit et la couette sont blancs. Demain, si les auteurs de cette pétition sont entendus, le lit et la couette seront blanches, ou bien (si l'on préfère), la couette et le lit seront blancs. L'adjectif s'accordera avec le nom le plus proche, masculin ou féminin, un usage grec et latin, auquel on a renoncé au XVIIe siècle, parce que "le genre le plus noble" devait s'imposer.
Un article d'Anne Chemin dans 'Le Monde" agite de façon extraordinaire les passions. Alors que la plupart des commentateurs se plaisent à souligner que ce n'est qu'un point de détail, que les vraies violences faites aux femmes sont ailleurs (ce qui n'est pas faux), ils tiennent tout de même à détruire dans l'oeuf cette réforme avec la dernière énergie. Bizarre, donc. Cette réformette, ce point de détail auraient-ils du sens ? Tristement, la plupart des contempteurs sont des hommes ("mais je ne suis pas sexiste"), armés d'une bonne foi en métal inoxydable. ("ce sont elles les ayatollahs. Cette règle me va bien à moi, pourquoi ne leur va-t-elle pas, à elles ?")
Pour ma part, à l'heure où les droits des femmes sont attaqués, un peu partout dans le monde, je me dis que chaque petit pas fait en direction de moins de sexisme est bon à prendre. Je me souviens tout particulièrement du prof de français qui nous a, collégiens et collégiennes, enseigné cette règle. Il prenait un malin plaisir à faire monter sur l'estrade toutes les filles de la classe, se plaçait au milieu et annonçait fièrement "on dit ils se promènent, et pas elles se promènent". Le coq au milieu de ses poules.
Pour qu'au moins, les jeunes filles n'aient plus à subir des micro-humiliations de ce genre, petites, certes, mais si longtemps répétées qu'elles finissent par creuser des gorges dans le granite de leur personnalité, eh bien, j'ai signé cette pétition.
http://www.petitions24.net/regleproximite

mardi 10 janvier 2012

Confidences

Je voudrais m'excuser auprès de tous ceux qui viennent lire ici pour avoir des nouvelles des livres en cours d'écriture et qui n'en trouvent pas.
Mais alors, que peut-elle bien faire de ses heures de travail ?
Jouer au Seven wonders avec ses enfants ? Non, quand même pas toute la journée. Il y a le Small world aussi. Et les Aventuriers du rail. Toujours le même jeu, on finirait par se lasser.

Préparer des fiches sur wikipédia ? Eh non. Essayez encore...

En fait, j'écris. Alors pourquoi est-ce que je n'en parle pas ?
Pour comprendre, imaginez que vous êtes dans une soirée avec des amis. Vous êtes en train de grignoter des cacahuètes, quand un de vos amis, appelons-le John Ronald Reuel (au pif), vous raconte ses envies : "vous savez, les copains, j'aurais bien envie d'écrire quelque chose. Une sorte de quête mystique, avec des magiciens, des trolls. Et puis un super héros ténébreux. Et le vrai héros, ce serait une sorte de petit nain, et il aurait une bague. Enfin, plutôt un anneau, mais qui rendrait invisible, et qui serait super maléfique. Qu'est-ce que vous en dites ?"
Vous n'auriez aucune envie de lire ce truc. Et le pire, c'est que l'auteur, après cette présentation, n'aurait même plus envie de l'écrire. Imaginez maintenant le lendemain de la soirée. L'auteur, seul dans sa chambre qui sent le tabac à pipe, enfile ses chaussettes en se disant "mais qu'est-ce qui m'a pris de leur raconter ça ? ça ne se tient pas, comme histoire. N'importe quoi. Je vais passer pour le branquignol de service et pour un beau prétentieux, par dessus le marché. Je ferais mieux de préparer mon prochain cours de philologie comparée, ça au moins, c'est sérieux".
Et ce serait bien dommage pour nous.
Ne croyez pas que je me compare à Tolkien. Surtout que je suis bien persuadée qu'il aurait su, lui captiver ses auditeurs, même avec des bribes d'histoires. Je n'ai pas ce talent-là. Alors vous n'avez plus qu'à attendre la prochaine parution... allez, patience, ça ne tardera plus !

lundi 2 janvier 2012

Bonne année !

Qu'est-ce qui est le plus important, quand une année se termine? Se retourner, faire le bilan de ce que nous avons fait, ou pas fait ? Ou, au contraire, fermer la porte sur cette année écoulée, et espérer que la suivante portera tous les espoirs déçus de la précédente ?
Que vous soyez plutôt "nostalgiques" ou  "optimistes", que vous ayez pris de bonnes résolutions ou pas, je vous souhaite une bonne année 2012. Parce-que...
Il est toujours bon de passer à autre chose. Un peu de changement, que Diable !
Si je n'espère pas le meilleur au début d'une année toute neuve, quand le ferai-je, je vous le demande ?
Et surtout parce que je vous aime bien, mes lecteurs, mes amis... je vous souhaite le meilleur, pour les douze mois ou les 366 jours à venir.